Découvrir dans votre passé, vos comportements présents
Certains événements engendre une forte tension nerveuse et notre corps réagit en produisant d'importantes quantités d'hormones de stress, qui ont également pour rôle de constituer et de renforcer dans notre organisme la mémoire ou l'empreinte de nos expériences. La douleur et la souffrance causées par ces circonstances déclenchent la fabrication d'opiacés naturels qui sont en fait des agents du refoulement. Ces structures qui gèrent nos sensations douloureuses et sécrètent les hormones cérébrales du refoulement contrôlent l'accès à nos émotions. Ainsi, la souffrance exerce une influence non seulement sur ce que nous percevons et comprenons, mais aussi sur ce que nous refoulons. D'autres recherches sont venues confirmer cette thèse les expériences de nos premiers vécus douloureux conditionnent la manière dont nous réagirons à toutes nos souffrances ultérieures et est donc notre vision du monde. Tant que cette ou ces empreintes subsistent certaines situations du présent peuvent entrer en résonance avec le traumatisme précoce (concernant la périnatalité ou la petite enfance).
Voilà pourquoi certains d'entre nous sont perpétuellement tendus et nerveux comme ceux qui ne supportent pas d'être critiqués : le moindre reproche venant d'autrui résonne à leurs oreilles comme de sévères réprimandes que leur adressaient leurs parents dans leur enfance.
Voilà de même pourquoi tant de gens sont anéantis lorsque leur petit(e) ami(e) décide de rompre leur relation : ce '' rejet '' réveille alors la terrible souffrance du sentiment d'abandon ressenti au début de leur vie. L'enchaînement de la souffrance nous fait réagir un stress actuel exactement de la même manière qu'au stress initial. En cas de difficulté, notre organisme recherche dans ses souvenirs le prototype que constitue notre première réaction et le reproduit inconsciemment. Dans les moments difficiles, certains réagissent instantanément, alors que d'autres ont des réactions plus lentes. Ces modes de comportement, qui dépendent de l'enchaînement de la souffrance, montre que nos traumatismes précoces affectent notre conduite ultérieure érigeant une grande partie de notre vie et de notre santé. Et à chaque réactivation de ces mémoires, les ressentis sont de plus en plus forts.
Toutes réactions démesurées correspond à la représentation d'un traumatisme précoce. Un individu qui se sent mal à l'aise ou déprimée chaque fois qu'il se retrouve seul, le déjoue généralement en s'arrangeant pour être très entouré. Les explications sont à rechercher dans les premières heures après sa naissance. Est ce qu'on à isolé le nouveau né de sa maman' est ce qu'on ne lui a pas accordé assez d'attention…
La terreur ressentie à l'époque a laissé son empreinte encore aggravée par la négligence et l'indifférence de ses parents au cours de son enfance. Par la suite à l'age adulte toute forme d'isolement réveillera chez lui ces sensations initiales d'abandon. Il n'aurait aucune raison d'être angoissé, déprimé dès qu'il est seul, si cette sensation n'entrait en résonance avec les sentiments ressentis au début de sa vie.
Autre exemple : certains d'entre nous se retrouvent figés et paralysés lorsqu'ils doivent parler en public, c'est peut être que l'immobilité et la paralysie ont au départ sauvé leur vie. Parler devant un auditoire n'a rien en soi de particulièrement dramatique, et seule notre histoire peut expliquer ce malaise, dû au fait que la situation entre en résonance avec un souvenir traumatisant. Voilà pourquoi, un traumatisme précoce continue à nous affecter toute notre vie. Les souvenirs de notre passé prennent constamment le pas sur notre situation actuelle et modèlent nos perceptions et nos comportements.
Autre exemple illustrant le fonctionnement de ce mécanisme
Un professeur critique une de ses élèves en classe, ce qui déclenche chez elle une grave crise d'angoisse. Elle a des nausées, ses mains deviennent moites, son cœur bat la chamade et elle suffoque. Cette critique a réveillé un vieux souvenir, qui a lui-même une signification différente à chaque niveau de sa conscience. Totalement ignorant de l'empreinte, sans mental lui parle au présent : « essai de rester calme… Je n'en peux plus… Je suis nulle… Je ne pourrais jamais faire d'études. » Ce discours recouvre en fait un sentiment datant de son enfance je vois bien que mes parents préfèrent ma sœur, je ne suis pas à la hauteur…Si mes parents ne m'aiment pas, je vais forcément mourir peut-être cette carence affective s'est elle sur ajoutée un traumatisme natal comportant une menace de mort : « je n'y arriverai pas, je vais mourir. Il ne sert à rien de dire cette petite critique n'a aucune importance. Elle est pour elle capitale puisque qu'elle lui rappelle une question de vie et de mort.N'oubliez pas que, sur le plan physiologique, nous ne réagissons pas à la situation présente, mais à un événement passé dont nous gardons l'empreinte. Nos souvenirs prennent le pas sur les circonstances actuelles et détermine nos réactions somatiques.
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